Responsables:
Z. Chatzidakis, F. Oger,
F. Point.
Tous les lundis ouvrables: salle 0D9, à 11h15 (175-179 rue du
Chevaleret, Paris 13ème)
Pour recevoir le programme par email : oger_at_logique.jussieu.fr
Le 4 novembre, A.M.W. Glass (Cambridge, U.K.) : Embedding finitely generated abelian lattice-ordered groups: Higman's theorem and a realization of $\pi$.
Let $\xi$ be an irrational real number and $D(\xi)$ be the
Abelian group $\Z\times \Z$ ordered by:
This gives an algebraic realisation of every recursive real number (and
that includes $\pi$).
The more general result is that an Abelian lattice-ordered group of finite
rank can be embedded in a finitely presented lattice-ordered group iff it
can be defined by a recursively enumerable set of defining relations.
I will outline the proof which uses continued fractions, (recursive) direct
limits, simplicial geometry, and permutation groups (and symbol
gymnastics).
The structure of a "tree-free"group, that is, one which acts freely and
without inversions on a $\Lambda$-tree, can be described by a a
construction generalising that of a free group. This involves the idea of a
reduced word, but where words are indexed by elements of a discrete ordered
abelian group. It is hoped this will be useful in studying properties of
such tree-free groups.
Dans une série d'articles, Ludomir Newelski a developpé
la théorie de la multiplicité en analogie avec la théorie de la déviation.
Le contexte est celui d'une structure profinie, où il définit une notion de
"m-indépendance" invariante sous automorphisme, symétrique et
transitive ;
si la théorie est menue (c.à.d. n'a qu'un nombre dénombrable de types purs),
la m-indépendance satisfait aussi la proprieté d'extension.
Le rang de fondation $M$ par rapport à
la m-dépendance a des propriétés similaires au rang de
Lascar ;
une structure est "m-stable" (il vaudrait mieux dire "m-superstable")
si le rang $M$ ne prend que des valeurs ordinales.
Newelski a formulé deux questions :
- (Conjecture du M-écart) : Dans une structure profinie, $M(p)$ est
fini ou $\infty$ pour tout type $p$.
- Est-ce que tout groupe menu profini possède un sous-groupe
abélien ouvert ?
Je démontrerai la conjecture du M-écart pour les groupes, et
répondrai positivement à la deuxième question dans le
cas m-stable.
Shelah a montré qu'un groupe libre non dénombrable ne pouvait pas
être polonais.
Nous avons montré que ce résultat se
généralisait
à un
groupe tel que tous ses sous-groupes dénombrables sont libres.
Nous généralisons encore
plus en remplaçant ``libre'' par
``produit libre de groupes de type finis''.
S'il reste du temps nous montrerons que de tels groupes ne peuvent
être image homomorphe de groupes polonais.
Un groupe pseudo-fini est un modèle de la théorie des
groupes finis. Il est tentant de poser la question qui sert de titre
à cet
exposé. On citera ou établira quelques résultats tres
fragmentaires
montrant que la question n'est pas déraisonnable.
Si le résultat est établi en toute
généralité par un des auditeurs
éventuels, il y aura un autre orateur et une autre durée.
Sinon, l'exposé sera le plus
court jamais effectué dans le cadre de ce séminaire. Je conjecture que,
si contre-exemple il y a, il ne sera pas découvert avant le l3 janvier.
L'exposé, si je l'effectue, sera accessible à tout étudiant de
maîtrise ayant obtenu Logique I ou l'équivalent.
V.N.Remeslennikov a proposé en 1976 le problème suivant : est-t-il vrai
que tout groupe commutatif dénombrable se plonge dans le centre d'un
groupe de présentation finie?
Ce problème figure, comme étant ouvert, à plusieurs endroits :
- Kourovka Notebook, problème 5.47, édition 1999
_ Le site internet de "New York Group Theory Cooperative at CCNY",
problème FP17, adresse : http://zebra.sci.ccny.cuny.edu/web/
- Le livre de P. De la Harpe "Topics in Geometric Group Theory", 2000.
B.M.Hurley, dans Word Problems II en 1980, a énoncé (sans démonstration), la proposition suivante : un groupe commutatif dénombrable G est le centre d'un groupe de présentation finie ssi G est récursivement présenté.
Je n'ai trouvé aucune trace d'une démonstration de cette proposition, ni d'ailleurs de B.M.Hurley.
Dans le premier exposé, j'introduirai les notions et théorèmes principaux
de la théorie des petites simplifications sur les produits libres
amalgamés.
Dans le second exposé, je démontrerai les deux théorèmes suivants :
Théorème I : Soit G un groupe dénombrable. Alors G se plonge dans un
groupe de type fini K tel que Z(G)=Z(K) et tel que : si G est
récursivement présenté et Z(G) est récursivement énumerable dans G, alors
on peut prendre K récursivement présenté.
Theorème II : Soit G un groupe de type fini récursivement présenté. Alors
G se plonge dans un groupe de présentation finie H tel que Z(G)=Z(H).
La démonstration se base, en grande partie, sur la théorie des petites simplifications.
On aura comme corollaire la proposition énoncée par B.M.Hurley et une
réponse positive au problème de V.N.Remeslennikov.
Un groupe pseudo-fini de type fini est-il fini? Je propose une démonstration élémentaire de ce fait dans le cas résoluble par fini. Je donne un exemple de groupe résoluble de classe 2 oméga stable et pseudo-fini. Dans le cas de la classe de résolubilité 3, je montre qu'un groupe de Chapuis ne peut pas être pseudo-fini.
Le 31 mars et le 28 avril : Françoise Point (FNRS Mons - Paris 7), Introduction aux groupes de Grigorchuk
Ces groupes engendrés par des automates finis
(et que l'on peut voir aussi comme groupes d'automorphismes
d'arbres) ont fourni des exemples de groupes à croissance intermédiaire,
de 2-groupes de type fini infinis, de groupes non élémentairement
aménables mais appartenant à la classe NF des groupes qui ne contiennent pas
le groupe libre à deux générateurs, etc...
Ces résultats ont ete prouvés par R.I. Grigorchuck dans les années
80. Récemment (2001), R. Grigorchuch et A. Zuk ont construit un tel
groupe (engendré par un automate à trois états) dans NF-SG,
où SG est la plus petite classe de groupes contenant la classe des
groupes à croissance sous-exponentielle et close par extensions et limites
directes.
J'essayerai d'introduire le sujet et me baserai sur le
chapitre 8 du livre de de la Harpe ``Topics in Geometric group theory''.
Marcus du Sautoy fera aussi un exposé intitulé "Counting
subgroups in nilpotent groups
and points on elliptic curves", le lundi 5 mai 2003, à 16h30 en salle
0D7.