Responsables:
Z. Chatzidakis, F. Oger,
F. Point.
Tous les mardis ouvrables: à 16h00.
Bâtiment Sophie Germain, salle 1013. (Exceptionnellement, sur annonce, pourra
avoir lieu à 14h).
Pour recevoir le programme par email : oger_at_math.univ-paris-diderot.fr
Mardi 8 novembre : Sylvy Anscombe (IMJ-PRG), Cohen rings and existential AKE principles
A Cohen ring is a complete valuation ring of an unramified valuation
of mixed characteristic. Every Cohen ring A is determined up to
isomorphism by its residue field k; and if k is perfect, then A is
canonically isomorphic to the more familiar ring of Witt vectors W(k).
Thus Cohen rings are analogues of Witt rings over imperfect residue
fields. Just as one studies truncated Witt rings to understand Witt
rings, we study Cohen rings of positive characteristic as well as of
characteristic zero. In the case k=Fp, and more generally for perfect
k, the work of Ax-Kochen, Ershov, and others gives an axiomatization
of the complete theory of A. In case k is imperfect, the algebraic
picture changes since the embeddings between Cohen rings no longer
correspond exactly to embeddings between residue fields. Nevertheless
we still obtain a description of the complete theories of such
valuation rings, and are able to prove stable embeddedness of the
value group and residue field. We also obtain relative completeness
and relative model completeness results for Cohen rings, which imply
the corresponding Ax-Kochen/Ershov type results for unramified
henselian valued fields also in case the residue field is imperfect.
This is joint work with Franziska Jahnke.
Mardi 15 novembre :
Depuis le début de l'analyse fine des groupes de rang de Morley fini, les groupes de permutation se sont avérés comme un
outil efficace. La classification des groupes de rang 3 contenant des éléments d'ordre 2 par Hrushovski a été l'exemple le plus marquant.
Les travaux de Gropp et de Nesin l'ont suivie. Depuis que la classification des groupes simples de rang de Morley fini de type pair a
été complétée, les groupes de permutation de rang de Morley fini suscitent un intérêt bien plus fort et systématique à travers la notion
de transitivité générique. Suite à l'article
fondamental de Borovik et Cherlin, des avancées importantes vers
des objectifs bien définis
ont été obtenues par divers mathématiciens: Berkman, Borovik, Deloro, Wiscons. Dans mon exposé, après avoir introduit la notion,
je parlerai d'une conjecture de Popov sur les groupes hautement génériquement transitifs. Ensuite, j'exposerai certains résultats en
collaboration avec Joshua Wiscons en faisant le lien avec les actions des groupes finis de permutation sur les groupes de rang de Morley
fini.
Mardi 22 novembre : Paul Wang (ENS), Groupes génériquement stables
Un type génériquement stable est un type définissable dont aucune suite de Morley ne témoigne de la propriété de l'ordre. Ces types ont de bonnes propriétés, héritées de la théorie de la stabilité, notamment une forme de symétrie de la déviation.
Mardi 6 décembre :
Andrea Vaccaro (Münster), Transfer phenomena in tracial
von Neumann algebras and in tracially complete
C*-algebras.
Integral decomposition is a fundamental technique in von Nemuann
algebras, allowing to reduce the study of many properties of von
Neumann algebras to that of factors. A similar transfer phenomenon
has been recently observed on tracially complete C*-algebras, a
class of C*-algebras which intuitively speaking resembles bundles on
topological spaces with von Neumann algebras as fibers. In this talk
I will introduce these transfer phenomena, and show how continuous
model theory provides a suitable framework to rigorously formulate
and investigate them. The contents of this talk are part of a joint
work by Farah, Hart, Hirshberg, Schafhauser, Tikuisis and myself.
Mardi 13 décembre :
Frank Wagner (Lyon 1), Groupes dimensionnels résolubles
Contrairement aux premières impressions qui font penser qu'on aurait besoin d'une forme du théorème des indécomposables, la théorie des groupes de rang de Morley fini résolubles se généralise bien au contexte des groupes finidimensionnels connexes.
Après une introduction à la notion de finidimensionnalité,
je vais exposer les principaux résultats, dont la
définissabilité d'un corps dans les groupes
résolubles non-nilpotents, et la nilpotentce du groupe
dérivé d'un groupe résoluble (toujours connexe
finidimensionnelle).
Mardi 24 janvier 2023 :
Ronald Bustamante-Medina (U. du Costa
Rica), Groupes définissables dans
les corps différentiels aux différences, un tour
d'horizon.
La théorie des corps différentiels aux
différences (plusieurs dérivations, un automorphisme,
tout le monde commute) a une modèle-compagne, appelée
D_nCFA.
Lundi 30 janvier, à 17h, en salle 6033 :
Pablo Destic (DMA, ENS), Dérivées logarithmiques pour inverser des revêtements
analytiques (basé sur un article de Scanlon).
L'exponentielle complexe n'admet pas d'inverse global, cependant il est
possible de construire une dérivée logarithmique qui inverse presque
l'exponentielle -- à l'action d'un groupe discret près. En utilisant un
théorème GAGA o-minimal dû à Peterzil et Starchenko, et le fait que
DCF_0 élimine les imaginaires, je vais généraliser cette
construction à des revêtements analytiques complexes et, sous certaines
hypothèses incluant le fait que le revêtement soit définissable sur un
domaine fondamental dans une structure o-minimale, construire une
dérivée logarithmique, définie sur une extension différentiellement
close de ℂ, qui inverse presque un tel revêtement.
Mardi 14 février :
Akash Hossain (Orsay), Déviation dans les groupes
Abéliens ordonnés réguliers.
La notion modèle-théorique de déviation est
facile à comprendre dans DLO et dans la théorie des
groupes Abéliens divisibles sans torsion, toutes deux des
réduits de la théorie des groupes Abéliens
ordonnés divisibles (DOAG). Elle a également
été caractérisée dans son expansion
naturelle, RCF, par Dolich, en utilisant des arguments techniques
qui ne fonctionnent pas dans DOAG. Il restait donc
jusque-là une zone d'ombre sur le comportement de la
déviation dans DOAG. Je vais vous présenter dans
cet exposé une caractérisation de la
déviation que j'ai établie, que l'on pourrait
qualifier de simple et élégante, mais qui requiert
des arguments étonnamment complexes utilisant la
théorie de la valuation : il se trouve que le type dans
DOAG d'un tuple admet une extension globale invariante (sur un
sous-ensemble de ses paramètres) si et seulement si c'est
le cas du type de chaque singleton de la clôture
définissable du tuple (et des paramètres). Quant
aux extensions globales invariantes des types unaires, elles
étaient déjà bien comprises grâce
à la notion d'o-minimalité. Ce résultat
s'étend assez naturellement à tous les groupes
Abéliens ordonnés réguliers.
Mardi 11 avril (salle 1013, Sophie Germain) :
Adrien Deloro (IMJ - PRG)
(Travaux de Altinel, Corredor, D., Wiscons, Zamour)
Une paire de groupes (H < G) est dite quasi-Frobenius si (1) H intersecte trivialement ses G-conjugués et (2) H est d'indice fini dans son normalisateur dans G. Cette définition généralise la célèbre condition classique de Frobenius. Elle capture également des objets centraux en algèbre géométrique, comme le comportement de PGL(2,C) ou SO(3,R).
Mardi 9 mai 17h, Buffon salle RH02B :
Stefan Ludwig (DMA), Difference fields with an additive
character on the fixed field
Motivated by work of Hrushovski on pseudofinite fields with an additive character, we introduce the theory ACFA+ which is the model companion of the theory of difference fields with an additive character on the fixed field.
In this talk, we will present some basic properties of ACFA+ and see that it is given as the limit theory of the algebraic closure of finite fields with the standard character on the fixed field. Afterwards we will focus on type-amalgamation in ACFA+ and explain how 3-amalgamation already differs from the classical context in ACFA. If the time permits, we will explain how this reflects in model-theoretic Galois groups, notably the Kim-Pillay group.
Mardi 23 mai :
Francesco Gallinaro (Freiburg), Quasiminimality of complex
powers.
A conjecture due to Zilber predicts that the complex
exponential field is quasiminimal: that is, that all subsets of the
complex numbers that are definable in the language of rings expanded by
a symbol for the complex exponential function are countable or
cocountable. Zilber showed that this conjecture would follow from
Schanuel's Conjecture and an existential closedness type property
asserting that certain systems of exponential-polynomial equations can
be solved in the complex numbers; later on, Bays and Kirby were able to
remove the dependence on Schanuel's Conjecture, shifting all the focus
to the existence of solutions. In this talk, I will discuss recent work
about the quasiminimality of a reduct of the complex exponential field,
that is, the complex numbers expanded by multivalued power functions.
This is joint work with Jonathan Kirby.
Mardi 13 juin salle RH02 (Buffon) :
Vincent Bagayoko (Konstanz), Groupes d'ordre de
croissance
Les groupes (totalement et bilatéralement) ordonnés non-abéliens apparaissent à plus d'un titre en géométrie modérée. Une structure o-minimale à l'infini possède comme extension élémentaire l'ensemble des germes à l'infini de fonctions définissables en dimension 1. Son sous-ensemble des germes qui tendent vers l'infini en l'infini forme un groupe ordonné pour la composition des germes. Certaines théories o-minimales à l'infini comme les théories élémentaires du corps ordonné réel ou du corps ordonné, valué, différentiel des transséries admettent des modèles non-archimédiens qui sont des corps de séries formelles (séries de Puiseux, transséries) équippés de lois de compositions, pour lesquelles les éléments positifs infinis forment un groupe ordonné.
Growth order groups
Ordered groups (linearly bi-ordered ones) occur naturally in tame geometry. An o-minimal structure has an elementary extension of germs at infinity of definable unary functions. The subset of germs which tend to +∞ at +∞ is an ordered group for the operation of composition of germs. Certain theories whose models are o-minimal at infinity such as the theory of real-closed fields or the theory of w-free, Newtonian and Liouville closed H-fields with small derivations have models which are formal series fields (Puiseux series, transseries), endowed with composition laws for which positive infinite elements form an ordered group.
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Un groupe définissable est dit génériquement stable s'il a un type générique qui est génériquement stable. Par exemple, dans un corps valué algébriquement clos, les groupes additif et multiplicatif de l'anneau de valuation sont génériquement stables.
Pour de tels groupes, certains résultats connus en théorie de la stabilité restent valides, notamment le théorème de configuration de groupe. J'expliquerai comment la preuve connue dans le cas stable s'adapte dans ce contexte.
Nous allons parler de ce qu'on sait sur les groupes définissables
sur un modèle de D_nCFA, et on va mentionner quelques
résultats pour le cas de corps différentiels avec
plusieurs automorphismes (il n'existe pas alors de modèle-compagne).
L'exposé décrira ce qu'on sait, et ce que l'on conjecture, sur les paires quasi-Frobenius en théorie des modèles.
Ces objets partagent des propriétés dans le langage des groupes ordonnés, que l'on peut prendre comme axiomes pour une théorie de groupes dont les éléments représentent des ordres de croissance de fonctions strictement croissantes très régulières définies sur une droite. La résolution de l'inéquation f o g > g o f pour des ordres de croissance en est un exemple important. Existe-t-il une bonne théorie du premier ordre pour ces groupes, qui admette par exemple une modèle-complétion intéressante.
Je définirai une théorie de groupes ordonnés dont les deux exemples mentionnés sont des modèles naturels, et je présenterai un programme de recherche combinant algèbre, théorie des valuations et outils formels afin d'étudier ces groupes et de construire des exemples.
These two types of structures have common first-order properties in the language of ordered groups. Those can serve as axioms for a theory of groups whose elements represent growth orders of strictly increasing and very regular functions defined on an ordered line. A prominent one is how the inequation f o g > g o f is solved for growth orders f and g. Is there a good theory of ordered groups for these objects, whcih for instance has a model completion?
I will introduce a theory of ordered groups of which the two examples above are natural models, and I will describe a reasearch program combining group theory, valuation theory and formal series tools in order to study these groups and construct examples.